Togo : des élections législatives de la discorde
Le Togo se rendra aux urnes lundi pour des législatives qui font suite à une série de répressions contre les manifestations de l'opposition et à l'adoption d'une nouvelle constitution controversée qui pourrait permettre au président de rester indéfiniment au pouvoir. "Le parti de Faure Gnassingbé, majoritaire au Parlement, a fait adopter une constitution - que Gnassingbé lui-même n'a pas encore signée. Elle prévoirait que le Parlement choisisse le président au lieu d'un vote direct par le peuple. La mesure a été taxée d'anti-démocratique par des organisations de la société civile et des partisans de l'opposition, car elle permettrait à Gnassingbé de rester au pouvoir indéfiniment.'', explique Erick Kglan de l'Associated Press. Les manifestations de l'opposition ont été réprimées, les journalistes étrangers interdits de couvrir l'élection et l'Église catholique privée de son rôle d'observateur. Le vote de lundi donnerait à l'opposition une chance de remporter davantage de sièges au Parlement, ce qui leur concéderait plus de poids sur les changements de politique majeurs - comme l'adoption d'une nouvelle constitution. Mais si le président Gnassingbé approuve les changements constitutionnels avant le scrutin de lundi, quel que soit le nouveau Parlement désigné après le vote, il n'aura plus son mot à dire." Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après la mort de son père. La famille dirige le pays ouest-africain depuis six décennies, ce qui en fait l'une des familles restée le plus longtemps au pouvoir en Afrique
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