Crash d'un Boeing 737 max : des familles réclament toujours justice
Cinq ans après le crash d'un Boeing 737 Max en Ethiopie, le combat des proches des victimes contre le constructeur américain ne faiblit pas.  Mercredi, lors d'un échange à Washington avec les représentants du département de la justice, ils ont demandé aux Etats-Unis de poursuivre Boeing au pénal. La compagnie a conclu en 2021 un accord avec les autorités américaines pour éviter des poursuites contre une pénalité de 2, 5 milliards de dollars. De quoi nourrir les appréhensions de la partie civile. "Il nous semble que le ministère de la Justice continue d'accorder à une société riche, puissante et bien connectée des avantages que n'obtiendrait jamais un autre accusé dans le cadre du système de justice pénale. Si le ministère de la justice décide d'abandonner les poursuites contre Boeing cet été, nous le combattrons à chaque occasion", a déclaré  Paul Cassell, avocat représentant les proches des victimes. Paul Njoroge a perdu toute sa famille dans le crash  : sa femme, Carol, 34 ans ; ses trois enfants, Ryan, 7 ans ; Kelli, 4 ans ; Rubi, 7 mois ; et sa belle-mère, Anne Karanja.  "Nous avons essayé de comprendre la prise de décision, l'échange d'informations entre le ministère de la Justice et Boeing qui les a conduits à conclure ce marché de dupes avec Boeing. Nous avons demandé la réouverture de ce DPA (Deferred Prosecution Agreement) afin que nous puissions établir les faits et nous assurer que les dirigeants de Boeing soient poursuivis au pénal", explique-t-il. Le Boeing 737 Max assurant le vol 302 d'Ethiopian Airlines d'Addis-Abeba à Nairobi, s'est écrasé le 10 mars 2019, six minutes après son décollage. Tuant 157 personnes. SOUNDBITE (anglais), membre de la famille de la victime (a perdu son père, Joseph Kuria, 55 ans) Je dirais aux pilotes : Il est important de leur demander de rendre des comptes, car ils ne sollicitent pas de comptes auprès de Boeing et ne se demandent pas eux-mêmes de rendre des comptes. Si nous ne le faisons pas, nous risquons sérieusement de perdre notre vie à cause de personnes qui n'hésitent pas à jouer à la roulette. ", affirme  Zipporah Kuria, sont père fait parti des victimes du drame. Mercredi, des fonctionnaires du département de la justice qu'ils continuaient d'étudier la question. 
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